samedi 16 février 2019

#96 Mortelle randonnée en Russie : la montagne, ça vous gagne !

Aujourd’hui c’est vendredi. Et le vendredi, soit on tente de refaire la paix avec l’Italie, soit on lit « La petite histoire de l’Histoire » 

Comme moi j’adore les pâtes, j’ai le plaisir de vous présenter l’épisode n°96 consacré aujourd’hui à un événement bien mystérieux qui s’est déroulé en février 1959. Teasing, suspens de dingue.

Je te donne des indices : montagne, Russie, randonnée, mort, thermomix. (Bonus : trouve l’intrus)
Si cette histoire ne te dit rien, alors tant mieux, je vais pouvoir me rendre utile. Mais je te préviens, c’est possible que t’aies un peu peur après avoir lu ça. Je te dis ça parce que je suis sympa et que je ne voudrais pas que tu fasses des cauchemars cette nuit comme moi quand je regarde Cauchemar en Cuisine et que j’ai l’impression que Philippe Etchebest va venir me casser les rotules la prochaine fois que je rate mes croque-monsieur.

Mes petits amis du 21e siècle, avant de partir, prenez bien soin de vous couvrir : dehors, vous allez avoir si froid, c’est un peu à cause de moi. La machine à remonter le temps est équipée de pneus neige, direction l’année 1959 : aller, c’est parti !


Mais où sommes-nous donc ? 

Eh bien tu vas pas regretter d’avoir mis ta doudoune Superdry parce que nous sommes dans l’Oural, un massif montagneux très sauvage en plein cœur de la Russie, où il fait facilement un bon -30° à la fraîche.

En ce 26 février 1959, c’est l’effervescence sur les pentes du Mont Kholat Syakhi. En effet, après 6 jours de recherches, une équipe de secours vient juste de retrouver le corps de 5 des 9 randonneurs portés disparus depuis la nuit du 1er au 2 février. Et autant te dire qu’ils ressemblent à des bâtonnets de poissons panés de chez Capitaine igloo en mode bien congelés. Jusque là, rien de bien étrange. Mais ce n'est que le début de l'histoire…

Remontons quelques jours en arrière tout d'abord. Le groupe de 10 alpinistes confirmés (8 hommes et 2 femmes) décide en janvier 1959 de monter une expédition de niveau III (le plus élevé) pour rejoindre Otorten. Après 2 étapes dans des villages sur le chemin, l'un d'eux, victime de maladie, doit abandonner le groupe.

Le 31 janvier, ils attaquent l'ascension en ski de fond. Le blizzard est terrible cette nuit là, et le groupe s'égare sur une dizaine de kilomètres, faisant un détour par le Mont Kholat Syakhi, littéralement "Montagne Morte". Déjà, moi, ça m'aurait calmé direct ! Pour plus de sécurité, supposons nous, ils établissent un campement près d'une zone boisée quand ils s'aperçoivent de leur erreur. Ils ne le savent pas encore, mais ils vont vivre leur dernière nuit...

Leur retour était prévue le 12 février. Sans nouvelles de leur part, les recherches sont lancées le 20.


La découverte du site :

Lorsque l’équipe de secours trouve  le camp des randonneurs, la tente est déchirée et affaissée sur elle-même. Il suffit de la regarder pour comprendre que la toile a été découpée à l’aide d’un objet tranchant et clairement ouverte de l’intérieur, ce qui laisse supposer que les randonneurs sont partis assez précipitamment dans la nuit de leur mort. Qu'est-ce qui a bien pu les pousser à sortir ainsi plutôt que par l'ouverture de l'entrée ? Qu'est-ce qui a bien pu les effrayer à ce point ?



Des traces de pas sont encore visibles dans la neige. L'équipe de secours les suit et tombe sur les premiers cadavres. Tout laisse penser que les victimes ont couru jusqu’à la lisière des bois, où les sauveteurs vont retrouver les deux premiers corps près des restes d’un feu de fortune. Les corps ont les mains lacérées, comme si les deux hommes avaient cherché à tout prix à monter dans le pin près du feu. Fait étrange, ils sont déchaussés, et seulement vêtus de sous-vêtements. Or, de récentes études scientifiques ont démontré que c'était clairement une idée à la con par -30°, qui entraine généralement une mort rapide par décès brutale. Mike Horn approved.

Encore des traces de pas. En les suivant, les secouristes comprennent que des membres du groupe ont tenté de revenir vers le campement. A environ 400/500m des 2 premiers corps, ils découvrent 3 nouveaux randonneurs morts. Un détail intrigue les secouristes : ces corps sont vêtus d'une partie des vêtements des 2 premiers morts près du feu de fortune. Et impossible de trouver les 4 autres personnes disparues… le mystère s'épaissit !

A ce moment là, l'enquête, si elle ne peut expliquer ce qui a poussé les randonneurs à quitter leur tente, conclu qu'ils sont tout simplement morts de froid.

Et ensuite ?

C'est 4 mois plus tard que l'histoire va prendre un nouveau tournant très troublant ! En effet, les 4 derniers corps sont découverts sous 4m de neige.

Seulement voilà : 3 d'entre eux présentent à l'autopsie des blessures internes mortelles. L'un d'eux a le crâne fracturé et les 2 autres des côtes brisées. Or, ils n'ont aucune marques sur le corps pouvant entrainer ces lésions. Les médecins sont formels : aucune de ces blessures ne peut avoir été faîtes par un homme mais plutôt par une pression interne comme lors d'un accident de voiture. Tu auras deviné que question circulation, la Montagne Morte est plutôt calme ! De plus, aucun trace n'indique la présence d'autres personnes que les randonneurs cette nuit là sur le site.

Quoiqu'il en soit, les randonneurs ont tous été retrouvés très peu vêtus, certains n'ayant qu'une seule chaussure, d'autres pas du tout. Ils n'auraient jamais survécu bien longtemps…



Encore plus étrange : le corps de la femme est horriblement mutilé ! Il lui manque la langue, les yeux, une partie des lèvres et du visage… tu flippes là hein ?

Toute les empreintes démontrent que tous les membres du groupes sont partis à pied de leur plein gré.

L'enquêteur principale révèle également que la peau des cadavres est brune, comme exposée à de très fortes radiations, ce que confirme son compteur Geiger lors de la découverte du camps. De plus, un groupe d'étudiants, présents à seulement quelques kilomètre de là la nuit du drame, a confirmé avoir aperçu dans le ciel d'étranges lueurs, en forme de sphères volantes, témoignage confirmés par plusieurs personnes, y compris le service météorologique de l'armée qui ont pu apercevoir le même phénomène de février à mars la même année.

Les autorités russes, passablement déroutées, décident de clore l'enquête en mai et de conclure que les randonneurs sont morts d'une "force extérieure inconnue". Nous n'avons pas d'autres explications… Le dossier est classé secret, les documents sont archivés et ne seront rendus publics qu'en 1990 à la chute de l'URSS.

Fin de l'histoire ? Peut-être pas… En effet, la Russie a décidé il y a quelques jours, de ré-ouvrir l'enquête pour enfin percer le mystère de la "Montagne Morte". Les enquêteurs vont se pencher sur 3 des 75 hypothèses retenues pour expliquer la mort des randonneurs. Leurs corps seront de nouveau autopsier en mars prochain.



Si tu as aimé cette chronique sur l'un des plus grands mystère du siècle : aime, commente, partage!

Prochain article bientôt, et j'aurais du lourd. Du très très lourd !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire