lundi 29 décembre 2014

Portrait de Roi #3 : Bernadotte ou l'ascension d'un ambitieux

Aujourd’hui, c’est lundi. Et le lundi, soit on revend ses cadeaux pourris sur Le Bon Coin, soit on lit « La petite histoire de l’Histoire »

Comme j’ai eu de supers cadeaux (parce que j’ai été très très sage), j’ai le plaisir aujourd’hui de pouvoir vous parler d’un soldat français de la Révolution qui a fini par devenir roi !

Modèle de l’ascension sociale de ces années un peu fofolles, voici les épisodes les plus marquants de la vie de Jean-Baptiste Bernadotte.


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lundi 22 décembre 2014

Une femme dans l'Histoire #2 : le combat des reines Frédégondes et Brunehaut

Aujourd'hui, c'est lundi. Et le lundi, soit on cherche comme un traitre / fourbe dans toute la maison pour trouver son cadeau de Noel, soit on lit "La petite histoire de l'Histoire"
 
Comme moi mon cadeau c'est vous, je suis heureux de pouvoir vous parler aujourd'hui de Frédégonde et Brunehaut, deux reines qui se sont fighté de manière assez gangsta pendant plusieurs années que même à côté de ça le clash entre Amélie et Nabilla dans les Anges c'est du pipi de chat.

 
 
Le Contexte :

Nous sommes en 561. Le fils de Clovis, Clotaire, meurt en laissant 4 fils. Comme le veux la tradition, le royaume Franc est alors partagé en 4.

Sigebert, l'un des fils, épouse une princesse espagnole d'une beauté incroyable : Brunehaut.

Chilpéric, le frère de Sigebert, est déjà marié à Audevère, mais il jalouse la beauté de sa belle-sœur et le prestige qu'en tire Sigebert. Chilpéric n'est pas à ça près, et il répudie Audevère. Il en profite aussi pour renvoyer aux cuisine une esclave avec qui il fricote depuis un moment : Frédégonde.

Une fois seul, le volage roi franc peut enfin épouser la sœur de Brunehaut : Galswinthe.

Nous voilà donc aux portes du drame. Deux frères rivaux, mariés à deux sœurs princesses, et pour pimenter le tout une esclave jalouse qui ne supporte pas d'avoir été écartée. Prête à tout, Frédégonde va mettre rapidement le feu aux poudres.

L'escalade de la violence :

Ne l'oublions pas, nous sommes au temps des rois francs, la violence est absolue. Frédégonde l'a compris et ne compte pas rester esclave toute sa vie.

- En 575, Frédégonde, après avoir fait tué Audevere, étrangle la pauvre Galswinthe dans son lit. Chilpéric, pas trop atteint par ce malheur, se retrouve libre et épouse immédiatement Frédégonde.

- Brunehaut, qui veut venger le meurtre de sa sœur, pousse son mari Sigebert à déclarer la guerre à Chilpéric.

- Durant une bataille, Sigebert tue son neveu, que Chilpéric avait eu d'un premier mariage, et entre dans Paris, la capitale du vaincu. Sigebert dépossède son frère de son royaume et lui pique son territoire

- Réfugiée à Tournai, Frédégonde a grave les boules! Elle dépêche alors deux assassins armés de haches enduites de poison qui vont tuer le roi Sigebert!

- Leur roi mort, les francs sont déstabilisé et Chilpéric en profite pour reprendre le pouvoir. Il fait alors emprisonner Brunehaut et ses fils. L'un d'eux, Childebert II parvient toutefois à s'enfuir.

- Brunehaut est envoyée dans un couvent à Rouen. Mais là, nouveau drame digne d'Hollywood. Mérovée, le fils de Chilpéric et Audevere, est tombé fou amoureux de sa tante sans que personne ne s'en aperçoive. Il rejoint Brunehaut à Rouen et l'épouse grâce au prêtre Pretextat.

- Furieux, Chilpéric fait enfermer son fils et le fait tondre : la punition la plus honteuse pour un Franc. Mérovée finira seul, errant et sans fortune. Un compagnon le trahira et lui plantera sa hache dans le cœur...surement sur ordre de sa belle mère Frédégonde.

- Pendant ce temps, Frédégonde, désireuse d'éliminer toute concurrence masculine pouvant prétendre à la couronne à la place de ses propres fils se débarrasse successivement de Clovis, son beau fils, et de Childebert II, le fils de Brunehaut, sa rivale.

- La terrible reine apprend dans le même temps, après avoir perdu ses 3 fils en bas âge, qu'elle est de nouveau enceinte. Elle donne naissance à un garçon. Fou de joie, Chilpéric ne profitera pas longtemps de son héritier Clotaire II, car il meurt, mystérieusement poignardé par deux inconnus au retour de la chasse...

- En 586, Frédégonde fait également empoisonner Pretextat, le moine qui avait marié Brunehaut et Mérovée.

- Frédégonde, après toute une vie de meurtres et de complots, après avoir écarté tout ceux qui la gênait à coup de poison, poignard, en étranglant, en égorgeant... et après s'être assurée que Clotaire II, son fils, soit bien proclamé roi des Francs, s'éteint tranquillement dans son lit une nuit de 597.

- Et Brunehaut me direz vous? Eh bien elle est capturée en 613, à l'âge de 70 ans, par Clotaire II, le fils de son éternelle rivale. Après l'avoir fait torturer pendant 3 jours, il la fait attacher à un cheval par une jambe, un bras et les cheveux. Le cheval fougueux et lâché, et la reine meurt alors dans d'atroces souffrances.

- Pour l'anecdote, Frédégonde est aussi la grand mère d'un roi que nous connaissons tous : le bon roi Dagobert, qui aura un caractère bien opposé à celui de son père et de la cruelle Frédégonde!

J'espère que vous aurez apprécié cette chronique digne de Dallas chez les Mérovingiens. Si c'est le cas, aimez, commentez, partagez!

La semaine prochaine, nous reviendrons sur le destin hors du commun d'un caporal devenu roi, et j'aurais du lourd, du très très lourd!

lundi 15 décembre 2014

Focus sur...#3 Des mots dans le temps : Quand sympathie rime avec Histoire

Aujourd'hui, c'est lundi. Et le lundi, soit on a pas de bol et on est pris en otage à Sydney, soit on est vraiment chanceux et on peut lire "La petite histoire de l'Histoire"

Comme j'ai pas les moyens d'aller à Sydney, je suis heureux de pouvoir écrire cette chronique un peu spéciale aujourd'hui.

Allez, trêve de bavardage et allons-y pour ce Hors Série "Citations".

1. Le siège de Béziers ou la Grande Boucherie :

Nous sommes en 1209. Le pape a ordonné une croisade en France contre l'hérésie Cathare très présente dans le Languedoc.

20 000 croisés se présentent devant la ville de Béziers dont ils commencent le siège. Sympa, ils conseillent aux vrais catholiques de quitter la ville pour ne pas partager le sort des cathares que l'on devine peu enviable.

Les habitants de Béziers, sûrs de leur murailles, refusent tout net.

L'assaut est alors ordonné. Les croisés, un peu embêtés, demandent au légat du Pape comment reconnaitre un Cathare d'un Catholique parce que bon, ils se ressemblent un peu quand même et on voudrait éviter de faire une boulette en tuant un bon chrétien. Arnaud Amaury, le légat du Pape, déclare alors :

" Tuez les tous, Dieu reconnaitra les siens"

Les soldats obéissent, la défense de Béziers cède et les croisés envahissent la ville, massacrant tout le monde, y compris les gens qui se sont réfugiés dans les églises. Les témoignages divergent, on fait état de 14 000 morts, 20 000 ou plus. Quoiqu'il en soit, cet épisode sanglant entre alors dans l'Histoire sous le nom de "Grand Masèl" en occitan : la Grande Boucherie.

Bien sûr, Béziers a servi d' "exemple" afin que les villes suivantes se rendent plus vite...Bel esprit  chrétien!

2. L'amour fraternel selon Charlemagne :

Retour dans le temps, nous sommes en 768. Pépin le Bref, roi des Francs s'éteint. Il a eu la bonne idée avant cela de respecter la tradition franque et a partagé son royaume en 2 parts plutôt égales entre ses deux fils : Carloman et Charlemagne.

Sauf que Charlemagne est un conquérant ambitieux. Il présage déjà qu'il ne sera pas qu'un simple roi Franc. Mais le royaume de Carloman le gène dans son expansion. On ne peut quand même pas faire la guerre à son frère? La situation ne dure pas bien longtemps : en 771 un moine se présente devant Charlemagne et lui annonce :

"Dieu vous a témoigné d'une faveur spéciale en enlevant de ce monde Carloman"

Il a bon dos Dieu tiens...le grand Charles aurait fait assassiner sans remord ce frère gênant. Enfin en tout cas, cette mort est une excellente nouvelle pour Charlemagne qui hérite du même coup de la moitié du royaume que son père avait laissé à Carloman. Pour cela, il n'hésite pas une seule seconde à spolier ses neveux qui doivent précipitamment quitter le royaume avec leur mère.

Charlemagne, lui est en passe de devenir l'empereur et d'entrer dans l'Histoire comme le père de l'Europe, continent né dans le sang d'un fratricide.

3. Louis XI ou l'amour d'un père pour sa fille

Nous sommes en 1476. Louis XI n'a plus qu'un seul fils en vie : le futur Charles VIII(mais si vous voyez qui c'est : celui qui s'est tué en se fracassant la tête contre un linteau de porte après avoir glissé sur des excréments)

Si Charles venait à mourir avant d'avoir des enfants, la couronne passerait au cousin de Charles, le beau Louis d'Orléans. Ca, Louis XI ne peut même pas l'envisager! Pourtant, c'est bien lui, le roi impitoyable, qui a pris sous tutelle cet héritier gênant quand il avait 3 ans, car le papa de Louis d'Orléans est resté prisonnier des anglais 25 ans après la bataille d'Azincourt. Mais voilà, le rêve du roi est de voir disparaitre la branche d'Orléans.

Là, ce bon vieux Louis a une idée à la fois cruelle et cynique : il décide de marier sa fille Jeanne l'Estropiée à son cousin Louis d'Orléans. Comme son nom l'indique, la pauvre jeune princesse n'est pas un parti valorisant pour Louis : bien qu'ayant un visage agréable, elle est de petite taille, voutée, a une épaule plus haute que l'autre, et boîte.

Le roi ne laisse pas beaucoup le choix à Louis mais lui offre tout de même une dot largement supérieur à la moyenne pour compenser le physique ingrat de la future mariée.

Le jour de la cérémonie, le roi Louis XI va glisser à l'un de ses proches :

"Pour ce qu'il me semble, les enfants qu'ils auront ensemble ne leur couteront pas cher à nourrir!"

Au final, en 1499, après Louis XI, Charles VIII meurt sans descendant. Louis d'Orléans va donc tout de même hériter de la couronne et devenir Louis XII. Il s'empresse de faire annuler son mariage par le Pape, arguant qu'il n'a pas été consommé : mais bien sûr...après 23 ans, on y croit à mort!

La pauvre Jeanne déclarera lors du procès pour annulation :
"Bien que je sache très bien que je ne suis ni aussi jolie ni aussi bien faite que les autres femmes le mariage a bel et bien été consommé".

Après l'annulation du mariage, Jeanne se retire au couvent à Bourges.

4. Napoléon ou le pragmatisme à toute épreuve :

Durant la nuit du 19 au 20 mars 1811, des cris de femmes résonnent dans le palais des Tuileries. L'impératrice Marie-Louise d'Autriche vit un accouchement difficile qui va durer 12h.

L'enfant se présente en effet par les pieds, et la mère et le bébé sont en danger de mort.

Napoléon fait les cent pas à l'extérieur de la chambre, et entend aux cris poussés par sa femme que tout ne se déroule pas au mieux.

Lorsqu'au petit matin Corvisart, le médecin personnel de l'empereur vient le voir, tout tremblotant, épuisé, pour lui annoncer la naissance d'un fils, Napoléon ne comprends tout d'abord pas les paroles du médecin qui a du mal à articuler avec la fatigue. Napoléon croit comprendre que l'impératrice est morte durant l'accouchement. Il lance :

"Quoi Corvisart? Elle est morte? Eh bien si elle est morte qu'on l'enterre!"

Que dire de plus? Compassion, amour, empathie...les mots me manquent!

5. Jules de Polignac, le gars qui n'a rien compris :

28 juillet 1830. Le peuple gronde et une nouvelle révolution est en marche pour chasser Charles X du pouvoir.

Le 1er ministre du roi est un aristocrate qui se nomme Jules de Polignac. Il est ultra royaliste et n'envisage pas une seule seconde que ce qu'il se passe dans la rue puisse être entendu. Il prétend également que la Vierge lui apparait tous les matins et qu'il suit ses conseils...drôle d'idée quand on voit ce qui va suivre.

Lorsque le peuple monte sur les barricade en cet été 1830, il ordonne à la troupe de tirer sur la foule. Puis, lorsqu'on vient l'avertir que la troupe a fraternisé avec le peuple, il déclare :
"Eh bien qu'on tire sur la troupe!"

2 jours plus tard, le roi est chassé de Paris, la 2e Révolution a renversé le régime en place et Jules de Polignac avec!

6. Clémenceau, le roi de la punchline :


Le 16 février 1899, le président de la République en exercice, Félix Faure, meurt au palais de l'Elysée en pleine nuit.

Comme le disent alors les journaux de l'époque, il est mort d'avoir trop "sacrifié à Vénus" : en gros, il est mort d'un orgasme fatal alors qu'il était avec sa maîtresse, Marguerite Steinheil. Pour être encore plus précis, la demoiselle était en train de lui prodiguer une spécialité buccale fort appréciée par les hommes quand Félix a eu la bonne idée de mourir, ce qui valut à Marguerite le surnom de la "Pompe Funèbre"

Georges Clémenceau, jamais avare de bons mots, et qui ne pouvait pas blairer Félix Faure a ensuite déclaré :
"Il voulut être César, il finit Pompée"

Mais aussi :
"En entrant dans le néant, il a du se sentir chez lui"
Pour bien achever le tout, Georges a encore balancé à propos de son "ami" :
"Ca ne fait pas un français de moins, mais une place à prendre"


J'espère que ce billet un peu spécial et plus long qu'à l'accoutumée vous aura plu. Si c'est le cas, aimez, commentez, partagez! Si ce n'est pas le cas, eh bien écrivez à notre service client qui se fera un plaisir de répondre à votre réclamation sous 800 jours.

La semaine prochaine, ne ratez pas le prochain épisode consacré aux femmes dans l'Histoire, car je vous raconterais la rivalité sanglante entre deux reines, et j'aurais du lourd, du très très lourd.

lundi 8 décembre 2014

Focus sur...#2 L'homme qui aurait pu être roi : Henri V

Aujourd'hui, c'est lundi. Et le lundi, soit on mange les chocolats de l'avent, soit on se demande pourquoi la France est une république et pas une monarchie.

Si vous vous posez cette question saugrenue comme ça un lundi, eh bien je serais ravi de pouvoir vous présenter l'homme qui a fait foiré les derniers espoirs des royalistes en 1871 : Henri de Chambord :


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lundi 1 décembre 2014

Focus sur...#1. Scandale à la cour de France : l'Affaire de la Tour de Nesle

Aujourd'hui c'est lundi. Et le lundi on peut soit regarder les Feux de l'Amour si on bosse pas, soit lire cette chronique passionnante sur l'un des premiers scandale people de l'Histoire!

En effet, délaissons un peu nos rois fous pour nous intéresser aujourd'hui à une affaire qui a sérieusement ébranler (sans jeux de mots) la monarchie française au 14e siècle : L'Affaire de la Tour de Nesle

La Porte et la Tour de Nesle, sur le quai en face du Louvre
 
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