mercredi 29 août 2018

#93 Eugénie Guillou : « No pain no gain »

Aujourd’hui c’est samedi. Et le samedi, soit on refait tout son cartable, sa trousse, sans oublier sa colle Cléopatra, soit on lit « La petite histoire de l’Histoire ». Comme moi j’ai pas envie de redoubler, j’ai le plaisir de vous présenter l’épisode n°93.

Et surtout mes petits amis du 21e siècle, on attaque ensemble et en forme le 1er épisode inédit de la 5e saison !

Pour ce premier voyage de l’année, je suis allé vous dégoter une histoire à base de cuir, de fouet et de bonnes sœurs, le tout pimenté de sexe. Déjà rien que ça, je sais que tu vas aimer.
Partons à la découverte de la vie singulière d’Eugénie Guillou et de ses penchants comment dire … plutôt originaux !

La machine à remonter le temps a mis sa combinaison de cuir et fais chauffer la cire des bougies, ça va faire mal ! Direction l’année 1861 : allez, c’est parti !

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Mais qui es-tu Eugénie ?

Ambiance pas du tout 50 nuances de Grey’s like quand nous débarquons dans ce petit château à Louvière, près de Langres. Avant de râler et de dire que je t’ai vendu du rêve, attend un peu…

Nous sommes le 14 septembre 1861 et la petite Eugénie vient de naître. Issue d’une famille de la bourgeoisie locale, l’avenir lui semble tout tracé : de l’éducation (déjà une chance pour une femme à cette époque !) puis un heureux mariage avec un beau parti local : l’autoroute du plaisir et du kiffe quoi !

Seulement voilà… Le père de famille, visionnaire comme le mec du service marketing de chez Colgate qui s’est dit « Tiens, si on faisait aussi des surgelés ! », fait de mauvaises opérations financières et la famille se retrouve ruinée !

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A partir de ce moment là, Eugénie, déjà grande peut s’estimer heureuse de savoir lire, mais peut en revanche faire une croix sur le mariage ! Next ! Remarque, c’est peut être mieux pour elle car on la décrit alors comme « petite, brune, pas belle »

Mauvaise foi nocturne

Eugénie n’a pas beaucoup de solutions si elle veut survivre et part comme sous-maîtresse à Vincennes. Mais ça ne marche pas fort et la jeune femme n’a plus d’autres choix (en fait, si elle en a un autre, mais plus glauque) : elle entre dans un couvent et prend le voile à tout juste 20 ans.

Dans cette institution religieuse, Eugénie est scandalisée par tout le vice qu’elle y trouve. Les même que dans la vie à l’extérieur, mais recouvert d’une bonne couche d’hypocrisie. Un poil rebelle, notre héroïne du jour va difficilement se plier aux règles religieuses. Et que fait-on à une jeune femme qui n’obéit pas ? La mère supérieure lui fait donner du fouet ou des fessées.

Révélation pour Eugénie qui ressens là un plaisir absolu pour elle ! Elle n’aura de cesse de transgresser les règles pour se faire punir ! Eugénie découvre les joies du SM et de la sexualité liée à la souffrance. Et quand je dis souffrance, j’entends bien entendu un équivalent à « écouter un album de Maître Gims »

Au bout de 12 ans en couvent, la mère supérieure lui refuse de prononcer ses vœux. Oui parce qu’à ce moment là, je pense que les autres sœurs ont bien compris qu’Eugénie n’était pas restée pour sa foi en Dieu mais pour son attirance pour le fouet. Elle tente d’aller procès pour obtenir le droit de devenir sœur, mais perd et doit quitter le couvent.

Eugénie part alors habiter à Paris et exerce plusieurs petits boulots, dont gouvernante pour un proxénète. Cela lui donne sûrement des idées pour la suite. Elle publie à cette époque une annonce dans le « Journal », grand quotidien du moment : « Recevoir le fouet est chez moi une passion, un besoin. Si vous pouvez me trouver un monsieur aisé aimant fesser la femme, je vous dédommagerai généreusement. » Coquinette va !!
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Et là, c’est le début du succès pour Eugénie ! Par ses penchants inhabituels, elle séduit une clientèle fortunée qui ne trouve alors pas d’autres femmes ayant ce genre d’envie. Elle n’hésite pas à se rendre chez ses clients habillée en nonne et met en scène divers jeux de rôle. Elle aime notamment faire croire qu’elle est vierge, et fait payer une fortune à ses clients pour la dépuceler ! Il apparait d’ailleurs que la mise en place d’un scénario est pour elle une condition sine qua none à l’orgasme.
Chaque fois que la police, étonnée par le succès de cette femme sans grande beauté et loin des fantasmes habituels, fait une descente chez elle, ils confisquent divers objets sexuels et autres martinets.

Eugénie se dit qu’il va falloir se faire plus discrète. Consciente également de son propre vieillissement, elle ouvre donc un « salon de beauté » dans lequel elle propose notamment des prestations lesbiennes mais aussi pédophile… autre époque autre mœurs… Elle n’hésite pas à s’acoquiner avec la police qui la laisse peu à peu tranquille.

Disparaissant ainsi des fichiers, nul ne sait comment Eugénie termine sa vie. On sait simplement qu’elle a fini par se marier en 1916 à la mairie du 18e arrondissement de Paris.

Si tu as apprécié cette chronique de reprise, n’hésite surtout pas à partager, aimer, commenter ! Je te donne rdv en octobre pour le prochain épisode. Et j’aurais du lourd, du très très lourd !

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