Aujourd'hui c'est dimanche. Et le dimanche, soit on entre dans une ambassade saoudienne pour en sortir morceau par morceau, soit on lit "La petite histoire de l'Histoire".
Comme moi je n'ai aucune critique, mais alors vraiment aucune à faire au régime saoudien, j'ai le plaisir de vous présenter l'épisode n° 94 consacré à une femme… comment dire ? Complétement barrée, je pense que c'est le terme exact. Tu connais déjà peut-être son nom, car elle a inspirée le personnage jouée par Katy Bates dans la saison 3 d'American Horror Story. Tu verras que la véritable histoire est pire !
Mes petits amis du 21e siècle, j'ai mis pas mal de sac à vomi dans la machine à remonter le temps, direction le 10 avril 1834 et la Nouvelle-Orléans pour rencontrer l'une des plus grande tueuse en série de l'Histoire : allez, c'est parti !
Ca chauffe sévère à notre arrivée ! Tous les habitants du quartier son là. Et pour cause ! L'une des plus belles demeure, le manoir de Delphine Lalaurie, est en flamme. La propriétaire des lieux, folle de rage, refuse aux voisins l'aide qui lui est proposée, et interdit à tout le monde l'accès aux lieux, malgré la catastrophe en cours.
Quand les pompiers arrivent, elle ne peut plus rien faire, et enfin, l'incendie est maîtrisé. Delphine Lalaurie n'a plus le choix, les pompiers entrent dans la maison sinistrée. Et ce qu'ils vont découvrir dépassent de loin toute les rumeurs qui courraient depuis longtemps dans le quartier.
Mais qui es-tu Delphine ?
Née en 1775 d'un père bien blindée de thunes et d'une esclave affranchie, la petite Delphine voit le jour dans un milieu créole aisé de la Nouvelle-Orléans. Bon, rien à signaler jusqu'à ses 25 ans, âge auquel elle se marie à un espagnol avec qui elle aura une fille. Le mec meurt en 1804 à La Havane et Delphine se remarie avec un banquier.
Cette fois, elle donne naissance à 4 enfants, puis son mari meurt de façon inexpliquée en 1816. Jamais 2 sans 3, Delphine repasse à l'église avec un médecin qui a 10 ans de moins qu'elle.
Alors à ce moment là, Delphine fait partie intégrante de la haute société de la Nouvelle-Orléans, et organise régulièrement de superbes soirées dans son manoir de 3 étage, rue Royale. Entre deux Pringles et 3 verres de Mojito, elle prend bien soin de montrer qu'elle possède des esclaves qui la servent et dont elle dit s'occuper avec amour et charité.
Seulement voilà, la façade de la femme parfaite va vite se fissurer. Un jour, une voisine l'aperçoit en train de pourchasser une jeune esclave de 12 ans avec un fouet. La jeune fille, qui brossait les cheveux de Delphine, avait accroché un nœud… Craignant la colère de sa maîtresse, elle monte sur le toit. Delphine, ignorant la pitié, la suit et la menace. La petite Lia, préférant la mort, se jette du toit et meurt de sa chute. Un témoin anonyme, JLM, aurait dit que Lia aurait crié avant de tomber "NE ME TOUCHEZ PAS !!! MA PERSONNE EST SACREE !!"
Delphine Lalaurie aura beau plaider qu'elle n'est pas responsable de cet "accident", les gens vont commencer à l'éviter et sa vie sociale va en prendre un sacré coup ! Elle écope également d'une amende de 300$, mais également d'une interdiction d'acheter des esclaves. Bon, ça ne l'empêche en réalité pas d'en acquérir de nouveaux grâce à des membres de sa famille qui servent de prête noms.
Le jour de l'incendie :
En 1834, un feu se déclare donc dans le manoir. Quand les pompiers interviennent, ils découvrent une esclave noire, le pied enchaînée au poêle. Elle explique alors aux autorités que c'est elle qui a mis le feu à la cuisine, pour se suicider plutôt que d'être conduite dans la "chambre du haut" de laquelle personne ne revient jamais. Intrigués, les pompiers explorent la maison et tombent rapidement sur une pièce secrète.
Tu as le cœur bien accroché ?
Dans cette pièce à l'odeur infecte, c'est une véritable scène d'horreur que les hommes découvrent. Des têtes et membres coupés pourrissent dans des seaux en fer. Partout, des hommes, des femmes, sont morts ou atrocement mutilés. Une table en bois, servant pour les "opérations" est maculée de sang, comme les outils posés dessus : battoir de boucher, fouet...
Deux hommes ont la langue cousue ensemble, une femme a la bouche rempli d'excrément d'animaux et cousue au fil de fer, une autre dont les jambes et les bras ont été coupés se traine au sol, le corps couvert de blessures.
Un homme, accroché au mur, à un bout de bois qui le traverse la tête. Delphine Lalaurie expliquera qu'elle voulait lui remurer la cervelle pour développer son intelligence…
D'autres sont pendus au plafond par les oreilles, ou la tête en bas, d'autres encore sont émasculés. Une femme a les entrailles sorties de son ventre et enroulées autour des jambes, clouées au sol. Enfin, une femme dont les os ont été broyés, et qui a été enfermée dans une cage à chien, supplie qu'on l'achève.
Parmi les pompiers, c'est l'horreur. Certain s'évanouissent, d'autres vomissent. La police est prévenue, mon ignore précisément combien de victimes ont été découvertes ce jour là. Une douzaine d'esclaves sont libérés vivants, mais la plupart meurent quelques jours plus tard tant leur état était désespéré.
Le lendemain, le journal local titre "Le démon dans le corps d'une femme" La foule, folle de rage, est prête à pendre sur place Delphine Lalaurie. Mais trop tard : devinant ce qui l'attendait, elle et sa famille ont déjà quitté la Nouvelle-Orléans.
Personne ne sait où elle s'est réfugié, même si de récentes trouvailles dans les archives indiquent que Delphine Lalaurie serait morte à Paris le 7 décembre 1849, à l'âge de 74 ans. Une stèle a été découverte dans les années 30 dans le cimetière de St Louis, indiquant une mort en 1842.
Et ensuite ?
Le manoir fut saccagé par la foule en colère, puis abandonné. Cependant, de nombreux témoignages ont fait depuis état de manifestation paranormales ! Tous les locataires ou propriétaires qui se sont succédé ne sont jamais resté longtemps, tous ont rapporté des apparitions d'hommes enchainés ou de femme avec un fouet, des cris de douleur, des bruits de chaines etc.
Le dernier propriétaire en date n'est autre que l'acteur Nicolas Cage qui a acheté ce manoir 3,5 millions de dollars. Il y a organisé des repas et des fêtes, mais jamais de nuit et n'y a jamais dormi. Lui aussi a indiqué avoir vu des fantômes dans la maison et se refusait d'y rester après le crépuscule.
Toujours là, la maison appartient désormais à une fondation de préservation du patrimoine.
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